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  • Danièle Lelégard

Réinventer sa carrière après 50 ans : explorer un nouveau mode de vie

Updated: Sep 12, 2022

Voilà plusieurs mois, je me suis lancée dans l’aventure de l’indépendance. Au début cumulant mon statut de salariée pour tester cette nouvelle vie et surtout, voir si elle pouvait me convenir… Je suis maintenant complètement à mon compte et c’est proprement vertigineux ! Quel bonheur de choisir ses horaires (je crois que c’est encore cet aspect de la situation que je préfère !), faire des activités très différentes d’une journée à l’autre selon les clients pour lesquels je travaille, choisir de se former sur tel ou tel aspect de son activité sans avoir besoin de l’accord de quiconque. Avoir le choix, être libre ! J’avoue que je savoure pleinement cette situation… même s’il m’a fallu quelques semaines pour appréhender cet espace de liberté qui s’offre tout à coup à moi.

Oui mais je n’en suis pas arrivée là par hasard, les circonstances de la vie ont largement influencé mes choix en bousculant mes certitudes et ouvrant tout grand le champ des possibles.

Cependant pas question de foncer tête baissée sans réfléchir à long terme. Dans 10, 15 ou 20 ans, qu’en sera-t-il de ma retraite - le plus tard possible, je l’espère, tant mon envie d’entreprendre est forte ?


Comprendre ce que je vis aujourd’hui et ma façon d’aborder le futur nécessite de faire un petit retour en arrière sur ces trois dernières années. Rien de ce que j’ai vécu n’était prévisible en soi ! Il a fallu « encaisser » le choc de l’improbable puis trouver un nouveau mode de fonctionnement, s’adapter sans chercher à refaire ce qui se faisait avant et qui n’existe plus. Ces dernières années seront à marquer d’une pierre blanche dans mon parcours :


2019

J’étais à cette époque, salariée d’une association en plein cœur de Paris, sur l’Ile-de-la-Cité. Cette toute petite île, où se côtoient Notre-Dame de Paris et son immense parvis, l’Hôtel-Dieu, le Palais de Justice et la Sainte-Chapelle, grouille de touristes dès le milieu de la matinée. C’est un quartier vivant, bruyant et très attachant par l’ambiance toute particulière qui se dégage du passage incessant de tous ces badauds.


Le 15 avril 2019 : 18h15 : Rue du Cloître-Notre-Dame, à 5 mètres de la Cathédrale de Paris. Je quitte le bureau avec ma collègue lui souhaitant une bonne soirée et lui disant : « A demain… si Dieu le veut ! ». Mais pourquoi lui ai-je dit cela ?!


Cinq minutes plus tard, la première alarme incendie se déclenchait dans Notre-Dame, prémices à la plus grande catastrophe que cet illustre édifice ait connue depuis plusieurs siècles.



Incendie de Notre-Dame de Paris 19 avril 2019

Jean-Jacques Annaud vient de sortir un docu-fiction qui retrace, avec beaucoup de réalisme, cette soirée qui restera ancrée dans le souvenir de beaucoup de Parisiens, qui pour certains d’entre eux, ont passé une partie de la nuit dehors à veiller Notre-Dame pendant que les « soldats du feu » tentaient de la sauver.


Bien entendu, le lendemain, nous ne sommes pas retournées travailler comme prévu ! Les bureaux de l’association qui m’employait étaient sur le trottoir en face de la façade nord de Notre-Dame.


Le choc émotionnel que cet incendie a généré sur l’ensemble de la population était impressionnant. Notre-Dame-de-Paris était, pour nous qui passions nos journées en face, un symbole immuable que rien ne pouvait bouger. S’en est suivie une période très mouvementée pour tous les Français, les Parisiens et surtout les habitants de l’Ile-de-la-Cité et ceux qui y travaillaient. Souvenir inaltérable de ces premiers jours où nous n’avions pas accès à nos bureaux. Le télétravail n’était pas encore développé, le COVID n’ayant pas encore fait son apparition. Tout était désorganisé.


Puis de retour sur place : les longues semaines suivantes où il nous fallait montrer une attestation (eh oui déjà l’histoire des attestations !) pour rentrer dans le périmètre du plus grand chantier d’envergure que le centre de Paris n’ait jamais connu. L’incertitude au sujet de la contamination par la poussière de plomb déposée sur toutes les surfaces des locaux créait un certain malaise sur place. La sensation que notre monde venait de s’écrouler : ce que l’on prenait pour acquis et impérissable venait de partir en fumée. Nous nous étions promis, ma collègue et moi, d’un jour monter faire la visite de la Tour Nord de Notre-Dame pour aller admirer les gargouilles… mais voilà, prises par le quotidien et la certitude que nous avions le temps, nous ne l’avons jamais fait !



Reconstruction de Notre-Dame

De nos bureaux, nous étions aux premières loges pour assister au ballet des grues et les allées et venues de toutes les équipes d’ouvriers qui se sont succédé sur ce chantier hors norme et n’arrêtent de s’affairer encore aujourd’hui et ce dès les premiers jours qui suivirent le drame. Autres vidéos à voir sur la chaîne de Val’, la petite geek !


Ce jour d’avril 2019 m’a appris à juguler ma procrastination en apprenant à ne plus remettre au lendemain ce que l’on peut faire le jour même. Ne jamais tenir pour acquis ce que nous offre la vie, mais savourer pleinement les petits et grands plaisirs quand ils se présentent parce que nul ne sait combien de temps nous pourrons en profiter. Je pensais alors, la leçon acquise et ne pas y revenir, mais en fait, il ne s’agissait que du début d’un enchaînement de circonstances qui marqueront à jamais ce début du XXIe siècle.


2020

J’ai changé de job. Je suis maintenant salariée d’un cabinet de coaching. Je découvre ce domaine d’activités passionnant dans lequel l’entreprise, son organisation et ses rouages donnent toute sa place à l’humain riche de sa complexité et de sa diversité.

Je suis enthousiasmée par ce qu’un tel accompagnement peut réaliser au sein d’une équipe en souffrance et les progrès tangibles que l’on peut observer dans son mode de fonctionnement. Et voilà qu’une véritable crise mondiale vient de nouveau bouleverser mon quotidien !


Le 16 mars 2020 : Presque un an vient de s’écouler depuis l’incendie de Notre-Dame. Ce n’est plus un événement parisien, ni même français, mais mondial qui vient impacter notre quotidien à tous. Une pandémie ! Le Président de la République annonce un confinement national, du jamais vu ! La crise sanitaire engendrée par l’apparition de ce fichu virus et le désordre économique qui s’en suivit vint non seulement bouleverser notre quotidien, mais changer une partie de notre mode de vie à jamais.


Le premier bouleversement eut lieu dans nos familles. Chez moi, mes enfants, lycéen et étudiants sont revenus, contre toute attente, vivre à la maison pendant 2 mois. Nous ignorions l’ampleur de la crise et chacun d’entre nous préférions la vivre tous ensemble. Souvenez-vous, c’était une époque très particulière ! Nous ne savions pas de quoi le lendemain serait fait et combien de temps cela allait durer. Rien ne m’avait laissé présager que mes enfants, jeunes adultes, accepteraient de revenir vivre sous notre toit, à un âge où l’on préfère généralement quitter le nid familial.


Chacun, avec son ordinateur, dans un espace dédié, tentait d’avancer. Pour l’un, c’était effectuer son stage de fin d’études en télétravail, pas simple pour s’intégrer dans l’entreprise. Pour l’autre, c’était suivre les cours donnés en ligne par une université chilienne subissant le décalage horaire que l’on a avec le continent sud-américain, moins fun que d’être sur place ! Enfin pour la dernière c’était suivre les cours de Première en ligne, donnés par des professeurs complètement démunis par l’immensité de la tâche qui leur incombait. Quant à moi, installée dans la salle à manger, peinant quelque peu avec un wifi un peu lent (en plein Paris, c’était le comble !), j’essayais d’assurer à distance les tâches d’assistante polyvalente d’une équipe dont toutes les missions avaient été ajournées. Curieux souvenir en fait !



Paris en plein confinement, époque bouleversée, repères perdus

Une image incongrue de notre quartier tel qu’on le voyait durant ces 2 mois de confinement. Là où habituellement, un flot de véhicules circule sans discontinuer le long de ces grandes avenues reliées à l’Arc-de-Triomphe, le vide et le silence s’imposent. L’ambiance avait quelque chose de sidérant…


Parallèlement à la sphère familiale, c’est le monde professionnel qui subit le choc de ce confinement. Je me souviens d’avoir fermé ce jour-là le bureau après avoir enclenché le répondeur téléphonique et de me demander quand j’y reviendrai. Après avoir vécu l’incendie de Notre-Dame qui avait rendu inaccessibles nos bureaux plusieurs semaines, je n’imaginais pas devoir revivre cela… La sidération était réelle, et bien plus importante qu’un an auparavant. Ce n’était plus un simple quartier de Paris, touché par un désastre, qui nous empêchait de venir travailler, mais toute une économie, complètement figée dans la crainte des effets dévastateurs d’un virus jusqu’alors inconnu. Tous nos repères quotidiens s’effondraient. Il nous fallait reconstituer de nouveaux cadres, de nouvelles procédures et de nouvelles habitudes de travail. Un nouveau vocabulaire fit son apparition à ce moment-là : télétravail bien sûr, mais aussi distanciation sociale, visioconférence, digitalisation et nouveaux outils numériques.


Dès que cela a été possible, deux mois plus tard, je suis revenue travailler sur site. Ce fut un véritable soulagement de me déplacer de nouveau, retrouver mon bureau et reprendre un semblant de vie « normale ». Mais en fait, les bouleversements dus à cette pandémie ont touché de façon irrémédiable le monde professionnel autant que nos modes de vie. Aujourd’hui encore, nos correspondants habituels chez nos clients télétravaillent plusieurs jours par semaine et ne sont plus accessibles par téléphone dans leur entreprise comme nous en avions l’habitude auparavant. Les réunions en présentiel sont encore rares, sans parler de temps conviviaux (pause, repas, célébrations) qui ont pratiquement disparu.


La digitalisation de l’activité professionnelle s’est accrue. Beaucoup de salariés, qui ne l’étaient pas avant 2020, sont maintenant équipés d’ordinateurs portables. De nombreuses applications ont fleuri sur le marché permettant d’ouvrir un espace au travail collaboratif des équipes transversales, tant ponctuellement, au cours d’une visioconférence, que dans la durée, pour les suivis de gestion de projets. La signature électronique de documents officiels est devenue monnaie courante. L’administration des ventes tend de plus en plus à s’appuyer sur des plateformes numériques imposant un cadre spécifique aux relations de la société avec ses tiers, sans parler, bien sûr de la dématérialisation des factures prévue de longue date par le législateur…


2021

Les bouleversements vécus les deux années précédentes ont déclenché chez moi un véritable raz-de-marée : l’envie de changement, la recherche de défis. Après avoir subi toutes ces catastrophes improbables, je souhaite orienter ma vie dans une autre direction, là où je ne suis jamais allée.


Le 1er mai 2021 : Premier jour de ma nouvelle vie. J’immatricule mon autoentreprise. Parallèlement à mon emploi de salarié, je travaille en indépendante pour des clients prêts à externaliser leurs tâches de secrétariat et plus particulièrement de gestion.

Pour en apprendre plus, lire cet article


Création micro-entreprise, challenge


2022

Je prends doucement mes marques. Le 31 janvier, je quitte mon CDI. Mon employeur me fait un énorme cadeau en devenant l’un de mes clients. Quelle joie d’avoir ainsi sa confiance ! En quelques semaines de prospection, une nouvelle cliente et de nouveaux prospects me contactent… et… c’est à ce moment-là que l’impensable se produit !


Le 24 février 2022 : La Russie envahit l’Ukraine ! La guerre est à nos portes et le risque d’un 3e conflit mondial s’annonce. Pire, l’arme nucléaire est évoquée par la Russie…



Crédit : RTL


La douche froide ! Que pouvait-il arriver de pire qu’une pandémie ? Eh bien ça : une guerre en Europe !! Décidément, en quelques années, une escalade d’événements plus tragiques les uns que les autres s'est abattue sur nos têtes.

La pire crainte d’Abraracourcix ! Ne faisons surtout pas le pari du pire, de crainte qu’il ne se produise en fait… sait-on jamais !


GOSCINNY et UDERZO


Après plusieurs semaines de guerre et la diffusion dans nos medias de tous ces bombardements, ces déplacements de millions de personnes fuyant les villes assiégées, mais aussi le décompte de ces milliers de morts, l’Occident commence à s’habituer au fracas des bombes et à encaisser tout juste les premières répercussions économiques d’un tel conflit.

De quoi 2022 sera le reflet ? Est-il réaliste d’espérer une fin proche à ce conflit ? Et si tel est le cas, combien va-t-on le payer en termes économiques (Auchan, Leroy Merlin, Décathlon, Société Générale, Renault…), de dépendance aux matières premières (gaz, pétrole, blé…), d’inflation qui s’annonçait déjà galopante avant même le 24 février ? Et pire, en termes humanitaires, quel en sera le bilan ? Des témoignages d’atrocités nous arrivent des villes assiégées et le nombre de morts ne cesse de grimper. Nous devrons faire face à une vague d’immigration sans précédent sur toute l’Europe…


Et maintenant ?

Dans cette période très incertaine, j’ai osé quitter un CDI pour choisir le statut d’indépendant ! J’ai quitté une relative sécurité (emploi, couverture sociale, retraite) pour une situation plus précaire : un CA directement corrélé à l’efficacité de ma prospection et aux besoins de dirigeants TPME et artisans, une couverture sociale bien plus lourde et une retraite quasi inexistante. Ce choix assumé correspond tout à fait à mes aspirations et je ne le regrette pas mais pas question de précariser mon futur…


A quelque chose malheur est bon !

L’un des bouleversements les plus marquants de ces derniers mois est bien la digitalisation de notre société. Durant le confinement, de nouveaux besoins se sont fait ressentir et l’offre s’est démultipliée : que ce soit dans la livraison à domicile (pour la restauration rapide mais aussi gastronomique avec la fermeture de tous les restaurants) ou dans la santé (avec la prise de rendez-vous médicaux en ligne, les consultations en visio, la géolocalisation).


Numérisaition de notre quotidien, émergence nouveau mode de vie

Pixabay


Le phénomène ne s’est pas arrêté à ces domaines impactés par la crise pandémique. Il s’est propagé à toutes nos activités. Durant cette période de confinement, beaucoup de jeunes développeurs désœuvrés par l’inactivité imposée par l’arrêt de l’économie ont imaginé de nouvelles applications pour toutes sortes de services. Le nombre de start-up a considérablement augmenté (1). Il en est ainsi selon Le Monde dans le domaine de la « SpaceTech » (2) mais c’est aussi particulièrement marquant dans tout ce qui a trait à la « FinTech » où l’on compte 5 licornes françaises parmi la liste des 26 existantes à ce jour.

Souhaitant conserver mon pouvoir d’achat à terme – lorsque j’arrêterai mon activité et malgré l’inflation qui risque de s’installer un moment dans nos économies – je me suis penchée sur les différentes solutions d’investissement qui se présentaient à moi pour espérer toucher des revenus passifs qui viendraient améliorer une retraite peu prometteuse. J’ai ainsi découvert un univers en pleine évolution grâce à ces applications et néobanques récentes. Je parcours toutes les newsletters, forums, posts et articles divers que je trouve sur le net sur les meilleurs placements à faire pour envisager l’avenir sereinement et je vous propose, au fil du temps, au fur et à mesure de mes expériences, de vous partager ce que j’en apprendrai…


Si ce sujet vous intéresse, je vous invite à regarder dès maintenant ce qui se passe autour de la start-up FINARY. Non, je ne suis pas payée pour vous en parler, je suis juste devenue l’une de ses actionnaires parmi les 983 utilisateurs qui en ont eu l’opportunité au moment de l’opération de crowdfunding menée conjointement à sa seconde levée de fonds.

Le ticket d’entrée était fixé à 10 € et l’investissement total plafonné à 5 000 €, autant dire que l’opération s’adressait vraiment à un public peu habitué à ce type de placements bénéficiant du contexte d’une levée de fonds de type A. Lire à ce sujet quelques articles dans Les Echos (3) ou Le Journal du net (4).

Et pour en savoir plus, rendez-vous dans mes prochain articles…



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